Les
millÉsimes

CHâTEAUNEUF-DU-PAPE, MILLÉSIME 2012

Un millésime 2012 tout en équilibre.

La Toussaint et ses premiers froids hivernaux ont marqué la fin des décuvages d’un millésime ayant bénéficié de conditions climatiques optimales pour l’élaboration de grands vins.

On se souvient qu’entre avril et fin juillet 2012 les températures moyennes s’établissaient à 13°C pour les minimales et à 24.7 °C pour les maximales. Rappelons-nous aussi que sur le début de l’été il n’est tombé que 52 mm d’eau sur l’appellation Châteauneuf-du-Pape, ce qui nous rapprochait de la pluviométrie de l’année 2010.

L’été s’est donc terminé comme il avait commencé, sec et chaud, avec des températures minimales s’établissant à 16.53 °C en moyenne sur août et septembre (contre 16.11° en 2011) et des maximales à 28.25°C (28.63° en 2011).

En termes d’insolation, le cumul sur 6 mois (début avril à fin septembre) s’établit à 1811 heures, une valeur équivalente à 2010 (1837 h) mais inférieure à 2011 (1905 h) qui a été une année particulièrement ensoleillée en été.

Les pluies de la fin août et de la fin septembre ont pour les premières permis à la végétation de ne pas subir les conséquences négatives d’un stress hydrique trop prolongé, et pour les secondes de parfaire la maturité des parcelles récoltées tardivement. Dans la plupart des cas, les vendanges ont débuté mi-septembre et se sont terminées entre le 5 et le 10 octobre.

Issues d’un vignoble exempt de toute pression phytopathologique, les grappes étaient saines, aérées et bien colorées. Les longues cuvaisons (4 semaines) ont permis aux vignerons de tirer le meilleur parti possible de ces vendanges de qualité.

Au final, après soutirage, les vins arborent de jolies couleurs foncées, se montrent équilibrés, fruités, ronds et onctueux. Bien présents les tanins s’affinent après la fermentation malolactique, les valeurs en acidité malique étant cette année relativement élevées. Le niveau d’alcool est quant à lui modéré.

Au niveau des rendements on s’oriente à nouveau vers une année légèrement déficitaire en volume avec des rendements qui devraient s’établir autour de 29 / 30 hectolitres par hectare pour un maximum prévu au cahier des charges de 35 hl/ha.

Malgré cela les vignerons de l’appellation Châteauneuf-du-Pape sont particulièrement satisfaits de leurs dernières vendanges, et s’apprêtent à reprendre la route des salons internationaux, à commencer par celle de Vinisud Shanghai dont la première édition va se tenir fin février.