Les
millÉsimes

CHâTEAUNEUF-DU-PAPE, MILLÉSIME 2006

Le millésime 2006 à Châteauneuf-du-Pape.

Des conditions de maturation idéales malgré une nouvelle année déficitaire en terme de précipitations. Avec la récolte 2006, les vignerons de Châteauneuf-du-Pape signent une 8ème très belle année sur les 9 derniers millésimes !

DONNÉES MÉTÉO

Du point de vue météorologique, les neuf premiers mois de l’année 2006 auront été marqués par une pluviométrie inférieure aux normales saisonnières et par un excellent ensoleillement.

De manière plus précise, le millésime 2006 se caractérise par de forts écarts thermiques entre les mois de juillet et août, par une pluviométrie plutôt faible mais bien ciblée (368 mm contre 450 en année normale, avec notamment des pluies mi-juillet et mi-août) et enfin par un excellent ensoleillement (2.378 heures contre 2.293 en moyenne). On sait que les écarts de température et les nuits fraîches à la fin de l’été sont un facteur favorable à la synthèse des précurseurs aromatiques et des composés polyphénoliques essentiels à l’élaboration de vins riches et équilibrés. Les très faibles précipitations de la période estivale (58 mm contre 99 en année normale) ont quant à elles permis aux raisins de mûrir dans d’excellentes conditions sanitaires.

Hormis quelques passages orageux suivis d’un fort Mistral courant septembre, on peut dire que les conditions météorologiques étaient cette année encore au rendez-vous pour permettre aux vignerons de l’appellation Châteauneuf-du-Pape de vinifier un excellent millésime.

CARACTÉRISTIQUES DU MILLÉSIME 2006

Si quelques parcelles de cépages blancs et de syrah ont été vendangées dès le début du mois de septembre, il aura quelquefois fallu attendre début octobre pour que les parcelles de mourvèdre et de grenache les plus tardives atteignent leur pleine maturité phénolique.

Il s’agit là d’un facteur particulièrement important pour la qualité finale des vins que les vignerons de Châteauneuf-du-Pape entendent maîtriser au mieux afin d’optimiser le potentiel de chaque millésime. Les derniers décuvages ont eu lieu fin octobre, les vins sont désormais quasiment terminés, y compris au niveau des fermentations malolactiques qui ont bénéficié d’une arrière saison particulièrement propice à leur démarrage. Les vins finis laissent apparaître une belle générosité, des couleurs profondes, des notes de fruits rouges et noirs, de bons équilibres et des tanins fondus et élégants. Les bonnes acidités naturelles des raisins leur confèrent une certaine fraîcheur. Il s’agit à n’en pas douter d’un millésime doté d’un très beau potentiel qualitatif que d’aucuns comparent à 1999 et qui, dans tous les cas, s’inscrit pleinement dans la lignée de ses prédécesseurs : 2003, 2004 et 2005.

Côté production, on s’oriente vers un rendement moyen de 32 hl par hectare, soit moins que le maximum autorisé par le décret de l’appellation (35 hl / ha).