Les
millÉsimes

CHâTEAUNEUF-DU-PAPE, MILLÉSIME 1990

Le point sur le Châteauneuf-du-Pape 1990.

Les années se suivent et se ressemblent. Après 1988 et 1989, le vignoble de Châteauneuf du Pape a bénéficié de très bonnes conditions climatiques.

L’hiver sec et doux a engendré une précocité confirmée tout au long des stades phénologiques. Le débourrement a eu lieu vers le 14 mars et la floraison a débuté le 9 mai. Ce stade toujours très délicat a été suivi d’une période pluvieuse (134 mm en mai) particulièrement bénéfique au regard de la sécheresse qui allait suivre.


A compter du 30 mai et pendant 2 mois, le vignoble va profiter d’une chaleur et d’un ensoleillement exceptionnel. Une première pluie le 14 août et une seconde le 30 août vont mettre fin à cette période de sécheresse persistante et donner à la vigne la fraicheur nécessaire pour porter le raisin à une maturité optimum. A partir de là, un temps sec et un mistral constant vont accélérer le processus de concentration.


A la date de 10 septembre, début officiel des vendanges, le raisin se présente dans un état sanitaire parfait. Les baies charnues et les peaux épaisses annoncent des vins puissants, des couleurs intenses, des parfums et des arômes profonds. Ces derniers sont associés à une puissance tannique imposante. Les avis sont déjà unanimes pour considérer le millésime 1990 comme un millésime de grande garde.


Les vins blancs sont à la fois structurés et ronds en bouche, tout en présentant une gamme de nuances aromatiques tout à fait surprenante. On y trouve également beaucoup de gras et de plein qui assurent une très longue persistance en bouche.


Du fait d’une concentration optimum, le rendement de la récolte 1990 se situera en légère baisse par rapport à 1989.